Un récit complexe et intelligent avec une vraie femme comme héroïne.
Résumé :
Après la mort de sa mère la Reine Elyssa, Kelsea Raleigh a grandi en exil, loin des intrigues du Donjon royal où son oncle a pris le pouvoir. Le jour de ses dix-neuf ans, une garde l’escorte de son repaire à la capitale, où elle doit reconquérir la place qui lui revient de droit. Kelsea ne s’est jamais sentie aussi peu capable de gouverner. Pourtant, les atrocités qu’elle découvre vont la pousser à commettre un acte d’une incroyable audace, qui jette tout le pays dans la tourmente. Long périple semé d’embûches, plein de bruit et de fureur, de trahisons et de combats… Pour Kelsea, l’épreuve ne fait que commencer.
Voir sa fiche sur Amazon : La Reine du Tearling d’Erika Johansen
Cette trilogie fait partie de mes coups de cœur intersidéraux pour l’éternité. Et il n’y en a pas beaucoup 5, peut-être 6 (en presque 25 ans de lecture, c’est pas grand-chose…)
J’en ai même pleuré à la fin. Non pas parce que c’est triste (pas vraiment), mais surtout parce que c’était fini.
L’intrigue et l’univers de cette trilogie semblent assez classiques, pour ne pas dire banals au début, mais je peux vous jurer qu’il n’en est rien ! Malheureusement, je ne peux rien vous dire sans risquer de vous divulgâcher l’histoire.
Mais le point fort de ce récit, ce sont les personnages ! On se retrouve face des personnages qui n’ont rien de stéréotypés (allez… si… il y en a un), face de vraies personnes avec des vraies préoccupations d’humains et pas seulement des préoccupations de héros. Et ça fait du bien !
Je pense surtout à Kelsea, l’héroïne de cette série et qu’elle héroïne ! Ou plutôt : quelle femme ! Car Kelsea n’a rien d’une élue de prophétie.
Jusqu’à la fin du premier tome, on est surtout face à une jeune femme de 19 ans qui a vécu recluse avec ses deux instructeurs depuis sa naissance. Toute sa vie on lui a appris à régner, car ce n’est pas inné. Elle a des qualités qui vont l’aider, certes, mais elle a aussi des défauts qui lui causent quelques soucis. Donc, quand elle monte sur le trône, elle ne se retrouve pas à gouverner grâce à un charisme exceptionnel. Non. C’est d’abord une jeune femme pleine de doutes qui commet des erreurs de jeunesse, qui apprend de ses erreurs et, surtout, qui apprend à gouverner. Elle s’appuie également sur les conseils avisés des gens en qui elle a confiance. Ses décisions ne découlent pas d’interventions divines, mais de réflexions.
De même, tout au long du récit, on a affaire à une reine avec des préoccupations de femme (sous-entendu d’être humain comme vous et moi). Et ça, ça fait vraiment plaisir. On est à mille lieues de l’héroïne qui ne se concentre que sur des problèmes d’élue.
De plus, les thèmes des violences faites aux femmes, de la misogynie et du sexisme sont très importants pour l’héroïne et, à mon avis, pour l’autrice également.